Vidéo inédite Course d’Ânes Fêtes 1977

Attention pépite !

Nous avons ici un grand classique des Fêtes d’antan, la célèbre course d’ânes !

Cette vidéo débute par une séquence sur l’Église Saint André ou l’on peut apercevoir l’un des camions de Pierrot et Liliane Romatet garé devant (Grossistes Fruits et légumes du Quai Galuperie).

Puis nous arrivons sur le pont Pannecau d’où est filmée la séquence suivante affichant une vue panoramique des quais ou la foule se presse déjà. Il est 12h20, les Halles sont encore ouvertes et, fêtes ou pas, nos légendaires pêcheurs Bayonnais se livrent à leur activité favorite.

Suivent ensuite de courts extraits ou l’on peut apercevoir quelques anciennes figures de Bayonne que je vous laisse reconnaitre, on y voit également les lots réservés aux gagnants de la course qui se prépare…

Mais avant l’épreuve, le réalisateur du film a pris la peine de monter sur la terrasse du Marché Parking pour nous offrir une nouvelle vue panoramique partant de l’ancien arsenal jusqu’au pont Mayou.

La cavalcade va démarrer !

Sur le pont Pannecau l’heure du départ de la célèbre compétition approche, les consignes sont données, les staffs procèdent aux derniers réglages, il a été clairement convenu qu’il n’y aura ni arrêt au stand, ni ravitaillement.

C’est lorsque les jockeys et leur montures sont au summum de leur concentration que le signal est donné !

Les équipages s’élancent, parcourant sans escale la rue Pannecau dans toute sa longueur , puis débouchent en trombe sur la Place Saint André ou les attendent de nombreux obstacles insurmontables pour le novice de base…

Certains au coude à coude tels Ben-Hur et Messala se montrent plus hardis et passent les obstacles sans encombre, d’autres en revanche plus indécis, hésitent, évaluent, testent avant de finalement s’élancer dans un élan de grâce n’échappant pas à un public aussi averti !

L’arrivée

La ligne d’arrivée est en vue, un dernier effort et… on applaudit à son exploit… c’est gagné ! (tiens, ça me rappelle quelque chose…)

La foule acclame le vainqueur et sa monture, les autres concurrents suivent, tant dépités de s’être fait ravir le titre suprême, que ravis d’avoir pu finir entiers ce mémorable et tumultueux périple.

La joie du (des) vainqueur(s) !

Comme toujours à Bayonne, le grand gagnant de l’édition est glorifié par la foule, c’est donc au paroxysme de sa carrière qu’il lève les bras au ciel pour remercier.

Sa monture visiblement aussi emballée que lui décide subitement de nous faire un tour d’honneur, tour tellement débridé qu’il en laisse choir notre magnifique vainqueur, qui spontanément perd un peu de sa superbe !

C’est ainsi que se déroulaient ces fameuses courses d’ânes dans les rues du Petit Bayonne lors des Fêtes des années 70.

Deux vieilles bobines de film sorties d’un carton de stockage par Claude Jammaerts notre aimable contributeur, l’expertise de Michel Etchelet (Passion Images) qui a numérisé ces trésors, et votre serviteur pour le montage et la diffusion.

Le résultat ? Vous jugerez par vous-même, mais je pense que le contenu de cette vidéo vous renverra illico il y a 40 ans, émotion comprise bien entendu.

Regardez bien, certain(e)s s’y retrouveront ou y retrouverons de la famille ou des amis !

Vous noterez au passage, les anciens commerces de l’époque qui eux aussi raviveront sans doutes quelques souvenirs.

Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à le partager, c’est l’objectif des Bayonnades ! Je vous en remercie par avance.

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Des Jacobins de 1265 aux élèves de 2019

Il y a quelques semaines, un email arrive dans ma boîte, il s’agit d’une invitation que m’adresse Jean-Pierre Condon pour participer à la première visite guidée du Lycée Paul Bert conçue et réalisée par certains élèves.

Le jour venu, mon épouse et moi sommes aimablement accueillis par Jean-Pierre Condon et Madame Leclerc.

La visite guidée

Tout le monde est là, nous pouvons donc débuter la visite, guidés que nous sommes par nos « experts ès Lycée Paul Bert », j’ai nommé les élèves/guides :

Marie, Sharleen, Haize, Elorri, Anaïs, Joé et Tybau

Il ne m’aura fallu que quelques minutes pour réaliser que cet établissement situé à moins de 100m de mon lieu de naissance m’est totalement étranger, au point que je n’ai même jamais eu l’occasion d’y mettre les pieds…

L’une de nos élèves/guides en pleine explication

On sent bien que nos hôtes du jour sont enthousiasmés par le fait de nous apprendre des tas de choses, même s’ils ont parfois le discours un peu hésitant, ceci est vite oublié tant ce qu’ils nous racontent est passionnant !

Je tiens d’ailleurs à souligner l’importance du travail de recherche et de préparation qu’ils ont réalisé.

Mais qu’a-t-on appris au juste ?

C’est en 1215 que les Jacobins s’installent au Bourg Neuf (Place du Réduit), 50 ans plus tard, soit en 1265, ils se déplacent plus en amont à l’emplacement actuel du Lycée des métiers Paul Bert.

Pour l’anecdote, on retrouve un mur de l’édifice religieux dans l’actuelle salle de sport du lycée.

Mur du Couvent des Jacobins

Le couvent des Jacobins a été rebâtit entièrement à neuf en 1545, il faut dire qu’il est alors devenu le plus riche de Bayonne et de loin…

L’hôpital militaire

C’est en 1832 pour répondre aux besoins sanitaires des garnisons présentes à Bayonne qu’il est décidé de construire un hôpital militaire de 800 lits.

Les vestiges du couvent des Jacobins et des Capucins sont détruits en 1833/1834 et l’hôpital militaire est inauguré en 1842 par le Maréchal Harispe(1) et Monseigneur Lacroix(2).

De nombreux blessés de la Grande Guerre seront ainsi soignés à Bayonne.

Un peu plus tard, l’Hôpital militaire devient un établissement scolaire durant les mandatures de trois maires :

  • Joseph Garat élu en 1925 et réélu en 1929
  • Jules Lafourcade élu en 1934
  • Et Pierre Simonet élu en 1935

En 1937 de nombreux réfugiés espagnols fuyant la guerre d’Espagne sont hébergés dans les locaux de l’établissement scolaire.

De 1942 à 1944 pendant la 2ème guerre mondiale, l’établissement sert de mess aux sous-officiers et de dortoir aux troupes de la Wehrmacht.

Inscription « Waffen » toujours visible

C’est en 1945 que l’établissement prend le nom de Lycée Technique Municipal, avant de devenir le Lycée Professionnel Paul Bert en 1985.

Enfin en 2009, il obtient le label « Lycée des Métiers ».

Conclusion

Il ne vous aura pas échappé que je me suis contenté de vous faire un résumé de notre visite, j’espère toutefois que celui-ci vous aura appris certaines choses.

Encore merci à Jean-Pierre Condon, à Mme Leclerc ainsi qu’à Marie, Sharleen, Haize, Elorri, Anaïs, Joé et Tybau, qui nous ont permis de découvrir l’un des trésors historiques de notre chère cité.

Il est à croire que le moindre recoin de notre Bayonne recèle de véritables trésors trop souvent insoupçonnés.

L’Histoire de notre ville est parfois glorieuse, parfois curieuse mais souvent surprenante.

(1) Jean Isidore Harispe, Maréchal de France, né le 7 décembre 1768 à Saint-Étienne-de-Baïgorry.

Député des Basses-Pyrénées, il fut élevé à la dignité de Maréchal de France le 11 décembre 1851 par le président Louis-Napoléon Bonaparte.

Sénateur sous le Second Empire, il mourut le 26 mai 1855 à l’âge de 86 ans à Lacarre.

(2) François Lacroix né le 16 novembre 1793 à Entraygues (Aveyron) et mort à Bayonne le 12 octobre 1882

Supérieur du séminaire de Rodez en 1833, il est sacré évêque de Bayonne en 1837, il abandonne cette fonction en 1878.

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Origine de 7 Rues du Petit Bayonne

D’où viennent les noms des rues « Pontrique », « Saubiole », « Tonneliers », « Coursic », « Charcutière », « Trinquet » ou encore « Visitandines ? »

Vous trouverez ici un bref descriptif de leur origine…

COURSIC (Rue de)

Corsaire Johannis de Suhigaraychipy, dit «Croisic» ou «Coursic»

Les corsaires ramènent au port 40 navires adverses en 1690, 90 en 1691, 52 en 1692…

Le plus célèbre d’entre-eux est alors Johannis de Suhigaraychipy, dit «Croisic» ou «Coursic» et dont la maison natale serait celle des arceaux qui avancent sur la rue Pontrique.

Rue de Coursic

SAUBIOLE (Rue)

De Sauviola ou de Sauvin. Dérivé de Salvius ou Selva (la forêt) ?

Au 16ème siècle corporation des potiers d’étain. 1715 atelier de fonte de graisse de baleine

Ancien nom : rue de la Flamande (marchand de blé)

Rue Saubiole

TONNELIERS (Rue des)

Fabriquant de tonneaux

Les tonneliers, qui étaient au départ à la rue Doer ou Douer (qui signifie tonneau) ont gagné la rive droite de la Nive et la rue des Tonneliers au 15ème siècle.

Rue des Tonneliers

TRINQUET (Rue du)

16ème siècle

Le Trinquet actuel existait déjà au 16ème siècle sous forme de jeu de paume. La porte chanfreinée et une fenêtre qui subsistent, appartiennent à la construction d’origine.

Ancien nom : rue Maubec – rue du Jeu de Paume

Rue du Trinque

VISITANDINES (Rue des)

Du Couvent des Visitations.

En 1830, la rue de la Visitation amorce percée destinée à relier la rue Bourgneuf à la rue Pannecau.

Depuis 1700 jusqu’au 19ème siècle caserne de gendarmerie – Les bains des visitations sur l’ancien cloître.

Rue des Visitandines

PONTRIQUE (Rue)

Les Pontics

Passerelles en bois pour enjamber les berges de la Nive et des canaux.             

En 1623, on re-pave la rue Pontrique.

Ancien nom : rue du Peuple

Rue Pontrique

CHARCUTIÈRE (Rue)

On y vendait du lard gras

Ancien nom : rue de Barad (signifiant fossé)

Rue Charcutière

Nous connaissons tous plus ou moins les noms des rues de notre chère cité.

Mais de là à connaitre leur origine c’est une autre histoire…

C’est un travail de recherche que j’envisageais de faire depuis des lustres, sans vraiment trouver le temps de m’y atteler.

Et c’est là que Claude Jammaerts ancien trésorier de l’Amical du Petit-Bayonne et fervent amateur des « Bayonnades » m’a contacté.

Lors de notre rencontre autour d’un café, il m’a confié avoir travaillé sur l’origine du nom des rues du Petit Bayonne, et exprimé un souhait que nous avons en commun, celui partager avec le plus grand nombre le fruit de ses recherches.

Voici donc une nouvelle rubrique qui vous dévoilera régulièrement l’origine des noms de rues et places de Bayonne.

Si vous aussi avez des informations se rapportant à ce sujet, n’hésitez pas à me les envoyer ! Je vous en remercie par avance.

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Bayonne le Paradis de la Radio !

Le passé radiophonique de Bayonne et du Pays Basque est exceptionnel, jugez plutôt…

En 1947, un émetteur local (petites ondes) est implanté par la Radiodiffusion Française à Bayonne au lieu-dit « Cam de Prats » (actuellement hôpital gériatrique).

Émetteur de Cam de Prats

Durant l’été 1961, à l’initiative d’Yves Dariet et de Jean Garetto, la RTF met en service sa première radio locale :

RADIO COTE BASQUE

Les studios sont installés au casino de Biarritz et les programmes destinés aux habitants et aux estivants de notre région.

Pour contourner le monopole de la radiodiffusion détenu par l’État, plusieurs stations « demi-périphériques » vont voir le jour :

(Le principe est simple : les studios sont situés en France et les programmes diffusés en français, à certaines heures, via un émetteur espagnol).

Logo “RTF” 1959

RADIO-ATLANTIC

(1956/1960) crée par Radio Andorre (émetteur de « Monte Ulia » à Saint-Sébastien).

RADIO-OCÉAN

De 1968 à 1972 sur 273 mètres, émetteur de la « Voz de Guipúzcoa  à Saint Sébastien, qui devient en juillet 72 « Atlantic 2000 » mais qui doit cesser ses émissions en novembre 1975, à la mort du général Franco.

Sud-Ouest du mardi 1er août 1972

On ne peut également oublier la formidable aventure de…

RADIO ADOUR NAVARRE

De 1978 à 1985 créée par Alexandre de la Cerda (émetteur ondes moyennes de Radio Popular de Loyola à Saint Sébastien).

Affiche Radio Adour Navarre

Après la libération des ondes, en 1981, d’autres Radios émettant dans la bande FM voient le jour

  • Radio Bayonne
  • Anglet Radio
  • Radio Berriak
  • Radiostar
  • Radio bonne humeur…
    Ainsi que plusieurs stations d’expression basque :
  • Gure Irratia
  • Irulegiko
  • Xibero Botza…

Je tiens à remercier Michel LACOSTE grand amateur de radio depuis sa plus tendre enfance, et l’un des plus ardents contributeurs des Bayonnades !

Michel n’écoutant que son sens du partage, m’a non seulement transmis ces précieuses informations, mais également des extraits d’émissions radio, dont certains pour le moins “croustillants”, vous les trouverez sur ce site.

Michel LACOSTE et une (petite) partie de son matériel

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Origine des Quais de La Nive

Augustin CHAHO (Agosti Xaho)

Quai 1811/1858 – Écrivain – Homme politique

Augustin Chaho ou Agosti Xaho, né le 10 octobre 1811 à Tardets et mort le 22 octobre 1858 à Bayonne, est un écrivain, périodiste, indianiste, philologue et homme politique de langue basque et française.

Conseiller Municipal à Bayonne

Franc-maçon en 1845 en la loge La Parfaite Réunion

Ancien nom : Quai des Cordeliers

Quai Chaho
Quai Chaho (à droite)

CORSAIRES (Quai des)

Maison Dagourette XVIème Siècle

Maison Dagourette au 37 quai des Corsaires, ancien grossiste en grains. Devenu « Musée Basque et de l’histoire de Bayonne »  en 1924.

Cette maison de caractère datant du XVIème siècle (classée monument historique en 1991)

Le musée abrite une importante collection ethnographique consacrée à la culture et au peuple basque (objets du quotidien, œuvres d’art) de la préhistoire à nos jours.

Ancien nom : Quai de l’Amiral – Quai de l’Entrepôt

Quai des Corsaires (à droite)
Quai des Corsaires (en face)

GALUPERIE (Quai)

De « Galupe » embarcation fluviale à fond plat

Le quai Galuperie tire son nom des galupes qui étaient régulièrement amarrées à cet endroit.

La galupe était une embarcation fluviale à fond plat longue d’une quinzaine de mètres et partiellement pontée, se maniant à l’aviron, le halage ou parfois avec une voile.

Naissance en 1711 de Léon du Tillot marquis de Felino

Ancien nom : Quai de l’Arsenal.

Quai Galuperie (à droite)
Quai Galuperie (à droite)

Nous connaissons tous plus ou moins les noms des rues de notre chère cité.

Mais de là à connaitre leur origine c’est une autre histoire…

C’est un travail de recherche que j’envisageais de faire depuis des lustres, sans vraiment trouver le temps de m’y atteler.

Et c’est là que Claude Jammaerts ancien trésorier de l’Amicale du Petit-Bayonne et fervent amateur des « Bayonnades » m’a contacté.

Lors de notre rencontre autour d’un café, il m’a confié avoir travaillé sur l’origine du nom des rues du Petit Bayonne, et exprimé un souhait que nous avons en commun, celui partager avec le plus grand nombre le fruit de ses recherches.

Voici donc une nouvelle rubrique qui vous dévoilera régulièrement l’origine des noms de rues et places de Bayonne.

Si vous aussi avez des informations se rapportant à ce sujet, n’hésitez pas à me les envoyer ! Je vous en remercie par avance.

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