Quelques années après la « Der des ders », c’est-à-dire vers le milieu des années 20, la confiance reprenait le dessus, les stocks s’étaient reconstitués et la consommation redémarrait.
Ce fût une période particulièrement faste pour les Halles de Bayonne, jugez plutôt, Marthe Etcheverry (épouse Lacaze) mon arrière-grand-mère, employait une douzaine de personnes, son équipe est même montée jusqu’à 17 personnes…
17 personnes pour un stand aux Halles, chose inimaginable de nos jours ! Et pour cause, côté consommation, je me suis laissé dire que le chiffre de 2000 poulets était régulièrement atteint le samedi !
Il faut préciser que l’époque était propice à cette dynamique commerciale qui n’a rien à voir avec celle d’aujourd’hui, les Halles travaillaient en réalité sur le même rythme 12 mois sur 12, le phénomène de saisonnalité n’existait pas, hormis bien entendu, pour les produits (naturels) qui y étaient proposés.
A l’époque, pour les Bayonnais et les habitants des alentours, les Halles constituaient LE centre de distribution incontournable, le seul endroit où ils pouvaient trouver une importante variété de marchandises fraîches, de qualité et en abondance.
Pas besoin de pub à l’époque, le meilleur moyen d’obtenir de nouveaux clients était cependant le même qu’aujourd’hui, le « bouche à oreille ».
Cette situation privilégiée bénéficiait aux commerçants qui de fait, embauchaient en conséquence car le travail ne manquait pas.
Ce qu’ils ne savaient pas les pauvres le jour où a été prise cette photo, c’est que celle qu’ils appelaient la « Der des ders » ne l’était pas, et que moins de 10 ans plus tard, l’horreur allait recommencer…
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