Bayonnais souvenez-vous ! Vol.2

Les 6 statues de l’hôtel de ville

Profitons de ces non Fêtes 2020 pour nous documenter, saviez vous que les 6 statues de l’hôtel de ville datent de 1889 et symbolisent :

  • La navigation.
  • L’industrie.
  • L’art.
  • Le commerce.
  • L’astronomie.
  • L’agriculture.

Le facteur passe toujours 2 fois

Jusqu’aux années 70 le facteur passait deux fois par jour, le matin et l’après-midi. A la rue Bourgneuf, nous avons bénéficié dès les années 60 de « spécimens » hors du commun.

Le premier facteur « M. Jean » était toujours guilleret comme un pinson, en effet, il sifflait tout au long de sa tournée, et on l’entendait arriver de loin.

Son répertoire était insondable, et ses goûts musicaux des plus éclectiques.

Le matin, il sifflait, l’après-midi il sifflait…

Son successeur dont je tairai pudiquement le nom sifflait aussi beaucoup, mais uniquement des canons dans les nombreux bars du quartier, et de ce point de vue, son répertoire était aussi insondable que son prédécesseur…

De fait, il n’était pas rare que le courrier reste bloqué en début de rue entre le bar de Pierrot Cacareigt et celui d’Elise situé juste en face.

Le courrier pouvait même prendre quelques jours de retard lors des fêtes… 

Je pense que certains d’entre vous se souviendrons de lui.

Bonaparte a failli se noyer à La Barre !

Napoléon Bonaparte se rendait souvent à La Barre. Il y embarquait sur son propre canot et appréciait l’endroit qu’il voyait déjà comme un futur grand port.

Mais un soir de mauvais temps il fut à deux doigts de chavirer et de se noyer, ce qui ne manqua pas de susciter une vive émotion dans tout le secteur.

L’hélice devant la Chambre de Commerce et d’Industrie

Saviez-vous que l’hélice placée devant la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bayonne provient du « Romulus » minéralier qui s’est échoué côté nord de la grande digue du Boucau le 15 décembre 1969.
Pour en savoir plus sur cette catastrophe qui a mis en lumière plusieurs Héros locaux, lisez l’article « La Nuit des Héros »

Saint Esprit rejoint Bayonne !

Saint Esprit qui était une commune indépendante jusque-là a, malgré la réticence des habitants (des deux côtés de l’Adour), rejoint Bayonne en 1857.

Bayonne un jeune architecte nommé… Eiffel

Alors que les Bayonnais préfèrent un solide pont de pierre, c’est à la surprise générale que la Compagnie du Midi choisit en 1862 le projet d’un tout jeune architecte originaire de Dijon.

Il s’appelle Gustave Eiffel et du haut de ses 30 ans saisit cette opportunité lui permettant d’aller beaucoup plus loin et surtout plus haut… plus tard… 

L’ouvrage de 270m et de 3200 tonnes enjambant l’Adour sera ouvert en 1863, soit 24 ans avant la célèbre tour qui porte son nom.

La Baïonnette vient de Bayonne

La Baïonnette, cette arme fut inventée à Bayonne en 1671.

Les textes qui suivent en attestent.

Au milieu du XVIIe siècle (1655), Pierre Borel indique « À présent on fait à Bayonne de meilleures dagues qu’on appelle des bayonnettes ou des bayonnes tout simplement ».

De même, Antoine Furetière mentionne dans son dictionnaire, commencé dès 1650, « Bayonnette : dague, couteau pointu qui n’a que deux petites boutons pour garde et qui est venu originairement de Bayonne ».

Enfin Voltaire écrit en 1723 :

    « Au mousquet réuni, le sanglant coutelas

    Déjà de tous côtés porte un double trépas.

    Cette arme que jadis, pour dépeupler la terre,

    Dans Bayonne inventa le démon de la guerre

    Rassemble en même temps, digne fruit de l’enfer,

    Ce qu’ont de plus terrible et la flamme et le fer. »

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Bayonnais souvenez-vous ! Vol.2

Bayonne Vaches versus Cheminots !

Si les vaches prennent visiblement plaisir à regarder passer les trains, il en était tout autrement pour trois vaches bayonnaises portant les doux sobriquets de « Joyeuse », « Margot » et « Curieuse »…

C’est (une partie de) l’histoire de la vie de Marie Hyppolyte surnommée Mayi, personnalité bayonnaise connue comme le loup blanc qui résidait dans la ferme familiale située à Glain.

Après la perte de sa maman, elle y demeurait seule et élevait vaches, poulets et lapins.

Mayi qui, suite à un accident, était handicapée du pied gauche, chevauchait quotidiennement son Solex pour se rendre aux Halles en fin de matinée afin d’y recueillir les fruits et légumes invendus pour nourrir les animaux de sa ferme, c’est ce que l’on appellerait aujourd’hui un « circuit court ».

C’est donc après avoir ramassé tout ce qu’elle pouvait, et constitué une interminable pile de caisses sur le porte bagage de son deux-roues, qu’elle s’élançait vers Glain, et là… gare aux imprudents qui se trouvaient sur son passage !

Les 3 fugueuses

Arrivée tant bien que mal à bon port, les poules attirées par le stock conséquent de nourriture se précipitaient à sa rencontre, les lapins attendaient sagement dans leurs clapiers, et les vaches… ah oui les vaches… et bien elles s’étaient comme à leur habitude échappées !

Partisanes que l’herbe est toujours plus verte, non pas de l’autre côté de la vallée, mais bel et bien autour voire sur la voie ferrée, nos trois fugueuses avaient pour habitude de s’y rendre dès que Mayi avait le dos tourné…

Et c’est là que ça se corse…

Un troupeau de rebelles

Il se trouve que sur ce tronçon passaient (et passent toujours d’ailleurs) à vitesse réduite des trains et notamment le Paris-Hendaye.

Cet endroit précis était devenu la hantise pour ne pas dire le cauchemar des conducteurs de trains qui restaient régulièrement bloqués de 10 minutes jusqu’à parfois plus d’une demi-heure, selon que Mayi soit là ou pas pour évacuer ses vaches de la voie ferrée.

Et cela pouvait arrivait plusieurs fois par jour !

S’enchainait alors un concert de sirène(s) de train(s) tentant en vain d’effrayer nos téméraires ruminants, qui habitués à ce vacarme, ne daignaient même pas lancer un regard.

Plus le temps passait et plus les conducteurs étaient furieux, appuyant de plus en plus frénétiquement sur « la corne » (si j’ose dire) pour manifester leur exaspération.

Mayi montait alors sur le talus et d’un geste faisait partir ses trois vaches, sous les invectives des conducteurs et parfois même des passagers.

Les vaches adorant l’endroit et les trains persistant à passer par là, ce cirque a perduré des années.

Encore une histoire de vaches à Bayonne !

Et puis un jour Mayi et ses vaches s’en sont allées, notons que dès lors, les indices d’exactitude de la Société Nationale des Chemins de Fer Français s’améliorèrent tout aussi fortement que subitement.  

Une autre époque, un autre temps…

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Vidéo de Bayonne en 1979

Cette vidéo débute par une vue de la Zup depuis l’emplacement de l’actuel Ikea.

Puis une vue de la Cathédrale et de la Mairie à côté de laquelle, l’ancienne Place d’Armes n’était pas encore transformée en parking (De Gaulle)…

Nous découvrons ensuite une vue assez particulière puisqu’elle réunit les 4 ponts de La Nive, avec l’ancien Marché-Parking sur la droite.

Certes, ce dernier était tout sauf une œuvre architecturale de premier ordre, mais il avait le mérite de proposer des centaines de places pour se garer, ce qui permettait aux commerçants locaux de bénéficier d’un flux de chalands inégalé aujourd’hui.

La vidéo se poursuit sur une partie de la Place de La République, centre névralgique de la partie spiritaine de la ville. On peut y apercevoir l’ancien kiosque à journaux comme il y en avait un peu partout dans le centre Bayonnais.

C’était en juillet 1979, il y a plus de 40 ans…

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Bayonne quand la louvine était « chasse » gardée !

Nul besoin d’habiter un port de pêche pour devenir pêcheur, c’est le genre de devise qu’auraient pu déclamer 4 Bayonnais véritables accros du bouchon et du moulinet.

Même s’il leur arrivait (rarement) de changer d’emplacement, chacun d’entre eux avait son lieu de prédilection, et tous voyaient d’un (très) mauvais œil l’arrivée de « touristes » canne à pêche en main…

Je précise tout de suite qu’étaient considérés comme touristes tout « concurrent » provenant d’un périmètre extérieur au carreau des Halles… et j’exagère à peine !

En la matière le plus virulent des quatre pouvait prendre jusqu’à 5 points de tension (à minima) rien qu’à la vue d’une canne autre que les siennes…

Zones d’influence

Milou

Toujours discret, cet homme assez grand et mince au dos légèrement vouté par une rude vie de labeur et le poids des années, aimait plutôt se rendre sur le pont Marengo à la marée montante.

Equipé de ses deux « lancers lourds » comme on les appelait alors, il avait pour habitude d’accrocher à ses hameçons des lanières de chipirons qu’il avait soigneusement découpées au préalable.

Gamin, je l’ai observé durant de longues années dans l’espoir de lui soutirer quelque astuce qui me permettrait d’attraper d’aussi gros poissons que lui.

Je sais que sa fille Malika suit cette page, je lui adresse un petit bonjour 😉

Bijoutier de la rue Pannecau

A l’opposé de Milou, c’est-à-dire sur le pont Pannecau, le bijoutier de la rue du même nom, œuvrait de la même façon, même matériel, mêmes appâts, même objectif, même marée montante.

Ce qui me fait sourire c’est que Milou et le bijoutier (dont j’ai oublié le nom) ont péché durant des années sur « leurs » ponts respectifs, sans quasiment jamais se voir puisqu’ils suivaient tous les deux le sens du courant.

Quoi qu’il en soit, le résultat était probant puisque ses captures n’avaient rien à envier à celles des autres cadors de la place.

Luisito

Alors lui, je le considérais comme un phénomène, de petite taille, la peau tannée par le soleil et toujours vêtu de sa chemise multicolore à gros carreaux.

L’été vers 12h30, Luisito se postait toujours sur le quai devant les Halles, cet emplacement faisait partie intégrante de sa stratégie (souvent payante).

En effet dans les anciennes halles les étals de poisson se trouvaient au 1er étage, les poissonniers avaient pour habitude avant de fermer, de jeter à la Nive les abats et autres déchets de poisson.

Il va sans dire que cette manne attirait tous les poissons dans un rayon de 30kms, bon d’accord un peu moins peut-être.

Et c’est là que notre Luisito entrait en scène, il utilisait une longue canne à bouchon. Pour l’avoir très souvent observé, je me souviens même que le dessus de son bouchon était rouge et blanc, ou plutôt devrais-je dire « Blanc et rouge »

Il appâtait au thon…

Pour cela il suffisait d’acheter une tête (de thon) aux poissonniers qui la vendaient alors 1 Franc (Maison Peyroutet par exemple).

Là commençait le festival ! Des muges d’un, voire deux kg, bref les plus gros du secteur se ruaient sur son hameçon, d’un geste vif et précis il les accrochait, et en fonction de leur taille les remontait de suite ou patientait un peu pour les fatiguer.

Mais il arrivait que ce soit une louvine qui se fasse prendre, alors là, c’était un véritable festival, Luisito usait de toutes sa technique pour ne pas la perdre, pendant qu’un des « spectateurs » se saisissait d’un trapiaud pour l’aider à la capturer, ça c’était à marée haute, à l’inverse, c’est-à-dire à marée basse, il y avait toujours quelqu’un pour descendre dans les rochers via l’échelle qui se trouvait à l’angle du pont Pannecau, l’intéressé se donnant pour mission tant de prestige qu’à hautes responsabilités, d’aller récupérer dare-dare le précieux trophée.

Au plus fort de l’excitation, certains ont bien failli passer à l’eau.

D’autres ont « fait perdre » le poisson à Luisito, les représailles ont été immédiates…

Bref des moments épiques dignes de notre illustre Raphaël Dachary (Alias Léon).

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Et… Francis

J’ai volontairement gardé le meilleur pour la fin, j’ai nommé Francis Saint Laurent.

Francis était un enfant du quartier, il avait racheté le bar à « Agna », et l’avait rebaptisé « Chez Francis » (aujourd’hui Le Machicoulis).

Très tôt le matin, Francis ouvrait son bar à la hâte, non pas pour être opérationnel rapidement, mais plutôt pour pouvoir mettre à l’eau ses deux lancers lourds juste devant l’établissement, dans l’espoir de capturer la louvine du siècle.

Il faut dire que tenir un bar pour un pêcheur de louvines, ça se tient !

Une fois pleinement opérationnel, c’est-à-dire les cannes à l’eau, Francis revenait derrière son comptoir, non sans jeter un œil régulier (env. toutes les 10 secondes) aux scions des deux perches qui trônaient devant son établissement.

Bien entendu cette double casquette (cafetier/pêcheur) avait tendance à impacter légèrement la rapidité du service, surtout… surtout lorsqu’il avait détecté une touche ! (là je sais que quand il va lire ça il ne va pas être content 😉

Toujours sur Francis…

Je me souviens avec amusement des véritables crises qu’il attrapait, et qui se traduisaient par d’énormes manifestations sonores, lorsque les guirlandes des fêtes étaient installées, cela mettait à bas son légendaire coup de poignet, lors de ses non moins légendaires lancers.

Je conclurais en précisant que Francis a toujours été un bon gars très attachant et doté d’un humour à toute épreuve, et que j’ai eu beaucoup de plaisir à échanger avec lui durant de nombreuses années.

Pour celles et ceux qui auraient reconnu l’un des protagonistes, je suis preneur de tout anecdote à transmettre.

Fin de la publication « Bayonne quand la louvine était « chasse » gardée ! »

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Bayonnades Pack 7

« Escarougner »… « Churuper »… « Ne pas pouvoir le Chincher »… « Aller à la Souillarde »… « Un Mus de Porc » ou encore « Faire un Bitiop »…

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Le Pack 7 des Bayonnades !

Régalez-vous, amusez-vous et n’oubliez pas de partager !

Pour votre information, afin de réaliser cette section, je me suis appuyé sur des textes anciens, et des archives datant du tout début du XXème siècle, documents auxquels j’ai rajouté les archives familiales ainsi que mes propres souvenirs d’enfant des halles et du Petit Bayonne. Je tiens à remercier également les centaines de personnes qui ont apporté leur contribution sur la page Facebook dédiée à l’histoire des Halles de Bayonne.

Ceci dit, je file vous préparer… le Pack N°8 !

D’ici là n’hésitez pas à partager !

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