Il y a quelques semaines, un email arrive dans ma boîte, il s’agit d’une invitation que m’adresse Jean-Pierre Condon pour participer à la première visite guidée du Lycée Paul Bert conçue et réalisée par certains élèves.
Le jour venu, mon épouse et moi sommes aimablement accueillis par Jean-Pierre Condon et Madame Leclerc.
La visite guidée
Tout le monde est là, nous pouvons donc débuter la visite, guidés que nous sommes par nos « experts ès Lycée Paul Bert », j’ai nommé les élèves/guides :
Marie, Sharleen, Haize, Elorri, Anaïs, Joé et Tybau
Il ne m’aura fallu que quelques minutes pour réaliser que cet établissement situé à moins de 100m de mon lieu de naissance m’est totalement étranger, au point que je n’ai même jamais eu l’occasion d’y mettre les pieds…
L’une de nos élèves/guides en pleine explication
On sent bien que nos hôtes du jour sont enthousiasmés par le fait de nous apprendre des tas de choses, même s’ils ont parfois le discours un peu hésitant, ceci est vite oublié tant ce qu’ils nous racontent est passionnant !
Je tiens d’ailleurs à souligner l’importance du travail de recherche et de préparation qu’ils ont réalisé.
Mais
qu’a-t-on appris au juste ?
C’est en 1215 que les Jacobins s’installent au Bourg Neuf (Place du Réduit), 50 ans plus tard, soit en 1265, ils se déplacent plus en amont à l’emplacement actuel du Lycée des métiers Paul Bert.
Pour
l’anecdote, on retrouve un mur de l’édifice religieux dans l’actuelle salle de
sport du lycée.
Mur du Couvent des Jacobins
Le couvent des Jacobins a été rebâtit entièrement à neuf en 1545, il faut dire qu’il est alors devenu le plus riche de Bayonne et de loin…
L’hôpital militaire
C’est en 1832 pour répondre aux besoins sanitaires des garnisons présentes à Bayonne qu’il est décidé de construire un hôpital militaire de 800 lits.
Les vestiges du couvent des Jacobins et des Capucins sont détruits en 1833/1834 et l’hôpital militaire est inauguré en 1842 par le Maréchal Harispe(1) et Monseigneur Lacroix(2).
De
nombreux blessés de la Grande Guerre seront ainsi soignés à Bayonne.
Un
peu plus tard, l’Hôpital militaire devient un établissement scolaire durant les
mandatures de trois maires :
Joseph Garat élu en 1925 et réélu en 1929
Jules Lafourcade élu en 1934
Et Pierre Simonet élu en 1935
En 1937 de nombreux réfugiés espagnols fuyant la guerre d’Espagne sont hébergés dans les locaux de l’établissement scolaire.
De 1942 à 1944 pendant la 2ème guerre mondiale, l’établissement sert de mess aux sous-officiers et de dortoir aux troupes de la Wehrmacht.
Inscription « Waffen » toujours visible
C’est en 1945 que l’établissement prend le nom de Lycée Technique Municipal, avant de devenir le Lycée Professionnel Paul Bert en 1985.
Enfin en 2009, il obtient le label « Lycée des Métiers ».
Conclusion
Il
ne vous aura pas échappé que je me suis contenté de vous faire un résumé de
notre visite, j’espère toutefois que celui-ci vous aura appris certaines
choses.
Encore merci à Jean-PierreCondon, à Mme Leclerc ainsi qu’à Marie, Sharleen, Haize, Elorri, Anaïs, Joé et Tybau, qui nous ont permis de découvrir l’un des trésors historiques de notre chère cité.
Il est à croire que le moindre recoin de notre Bayonne recèle de véritables trésors trop souvent insoupçonnés.
L’Histoire de notre ville est parfois glorieuse, parfois curieuse mais souvent surprenante.
(1)Jean Isidore Harispe, Maréchal de France, né le 7 décembre 1768 à Saint-Étienne-de-Baïgorry.
Député
des Basses-Pyrénées, il fut élevé à la dignité de Maréchal de France le 11
décembre 1851 par le président Louis-Napoléon Bonaparte.
Sénateur
sous le Second Empire, il mourut le 26 mai 1855 à l’âge de 86 ans à Lacarre.
(2)François Lacroix né le 16 novembre 1793 à Entraygues (Aveyron) et mort à Bayonne le 12 octobre 1882
Supérieur du séminaire de Rodez en 1833, il est sacré évêque de Bayonne en 1837, il abandonne cette fonction en 1878.
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D’où viennent les noms des rues « Pontrique », « Saubiole », « Tonneliers », « Coursic », « Charcutière », « Trinquet » ou encore « Visitandines ? »
Vous trouverez ici un bref descriptif de leur origine…
COURSIC (Rue de)
Corsaire
Johannis de Suhigaraychipy, dit «Croisic» ou «Coursic»
Les
corsaires ramènent au port 40 navires adverses en 1690, 90 en 1691, 52 en
1692…
Le plus célèbre d’entre-eux est alors Johannis de Suhigaraychipy, dit «Croisic» ou «Coursic» et dont la maison natale serait celle des arceaux qui avancent sur la rue Pontrique.
Rue de Coursic
SAUBIOLE (Rue)
De Sauviola
ou de Sauvin. Dérivé de Salvius ou Selva (la forêt) ?
Au 16ème
siècle corporation des potiers d’étain. 1715 atelier de fonte de graisse de
baleine
Ancien nom :
rue de la Flamande (marchand de blé)
Rue Saubiole
TONNELIERS (Rue des)
Fabriquant
de tonneaux
Les
tonneliers, qui étaient au départ à la rue Doer ou Douer (qui signifie tonneau)
ont gagné la rive droite de la Nive et la rue des Tonneliers au 15ème
siècle.
Rue des Tonneliers
TRINQUET (Rue du)
16ème
siècle
Le Trinquet
actuel existait déjà au 16ème siècle sous forme de jeu de paume. La
porte chanfreinée et une fenêtre qui subsistent, appartiennent à la
construction d’origine.
Ancien nom :
rue Maubec – rue du Jeu de Paume
Rue du Trinque
VISITANDINES (Rue des)
Du Couvent
des Visitations.
En 1830, la
rue de la Visitation amorce percée destinée à relier la rue Bourgneuf à la rue
Pannecau.
Depuis 1700 jusqu’au
19ème siècle caserne de gendarmerie – Les bains des visitations sur l’ancien
cloître.
Rue des Visitandines
PONTRIQUE (Rue)
Les Pontics
Passerelles
en bois pour enjamber les berges de la Nive et des canaux.
En 1623, on
re-pave la rue Pontrique.
Ancien nom :
rue du Peuple
Rue Pontrique
CHARCUTIÈRE (Rue)
On y vendait
du lard gras
Ancien nom :
rue de Barad (signifiant fossé)
Rue Charcutière
Nous connaissons tous plus ou moins les noms des rues de
notre chère cité.
Mais de là à connaitre leur origine c’est une autre
histoire…
C’est un travail de recherche que j’envisageais de faire
depuis des lustres, sans vraiment trouver le temps de m’y atteler.
Et c’est là que Claude
Jammaerts ancien trésorier de l’Amical du Petit-Bayonne et fervent amateur
des « Bayonnades » m’a contacté.
Lors de notre rencontre autour d’un café, il m’a confié
avoir travaillé sur l’origine du nom des rues du Petit Bayonne, et exprimé un
souhait que nous avons en commun, celui partager avec le plus grand nombre le
fruit de ses recherches.
Voici donc une nouvelle rubrique qui vous dévoilera
régulièrement l’origine des noms de rues et places de Bayonne.
Si vous aussi avez des informations se rapportant à ce sujet, n’hésitez pas à me les envoyer ! Je vous en remercie par avance.
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Le passé radiophonique de Bayonne et du Pays Basque est exceptionnel, jugez plutôt…
En 1947, un émetteur local (petites ondes) est implanté par la Radiodiffusion Française à Bayonne au lieu-dit « Cam de Prats » (actuellement hôpital gériatrique).
Émetteur de Cam de Prats
Durant l’été 1961, à l’initiative d’Yves Dariet et de Jean Garetto, la RTF met en service sa première radio locale :
RADIO COTE BASQUE
Les studios sont installés au casino de Biarritz
et les programmes destinés aux habitants et aux estivants de notre région.
Pour contourner le monopole de la radiodiffusion détenu par l’État, plusieurs stations « demi-périphériques » vont voir le jour :
(Le principe est simple : les studios sont situés en France et les programmes diffusés en français, à certaines heures, via un émetteur espagnol).
Logo “RTF” 1959
RADIO-ATLANTIC
(1956/1960) crée par Radio Andorre (émetteur de
« Monte Ulia » à Saint-Sébastien).
RADIO-OCÉAN
De 1968 à 1972 sur 273 mètres, émetteur de la « Voz de Guipúzcoa à Saint Sébastien, qui devient en juillet 72 « Atlantic 2000 » mais qui doit cesser ses émissions en novembre 1975, à la mort du général Franco.
Sud-Ouest du mardi 1er août 1972
On ne peut également oublier la formidable
aventure de…
RADIO ADOUR NAVARRE
De 1978 à 1985 créée par Alexandre de la Cerda (émetteur ondes moyennes de Radio Popular de Loyola à Saint Sébastien).
Affiche Radio Adour Navarre
Après la libération des ondes, en 1981, d’autres Radios émettant dans la bande FM voient le jour
Radio Bayonne
Anglet Radio
Radio Berriak
Radiostar
Radio bonne humeur… Ainsi que plusieurs stations d’expression basque :
Gure Irratia
Irulegiko
Xibero Botza…
Je tiens à remercier Michel LACOSTE grand amateur de radio depuis sa plus tendre enfance, et l’un des plus ardents contributeurs des Bayonnades !
Michel n’écoutant que son sens du partage, m’a non seulement transmis ces précieuses informations, mais également des extraits d’émissions radio, dont certains pour le moins “croustillants”, vous les trouverez sur ce site.
Michel LACOSTE et une (petite) partie de son matériel
Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à le partager, c’est l’objectif premier des Bayonnades… le partage !
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Augustin Chaho ou Agosti Xaho, né le 10 octobre 1811 à Tardets et mort
le 22 octobre 1858 à Bayonne, est un écrivain, périodiste, indianiste,
philologue et homme politique de langue basque et française.
Conseiller Municipal à Bayonne
Franc-maçon en 1845 en la loge La Parfaite Réunion
Ancien nom : Quai des Cordeliers
Quai Chaho
Quai Chaho (à droite)
CORSAIRES (Quai des)
Maison Dagourette XVIème Siècle
Maison Dagourette au 37 quai des Corsaires, ancien grossiste
en grains. Devenu « Musée Basque et de l’histoire de Bayonne » en 1924.
Cette maison de caractère datant du XVIème siècle (classée
monument historique en 1991)
Le musée abrite une importante collection ethnographique consacrée à la culture et au peuple basque (objets du quotidien, œuvres d’art) de la préhistoire à nos jours.
Ancien nom : Quai de l’Amiral – Quai de l’Entrepôt
Quai des Corsaires (à droite)
Quai des Corsaires (en face)
GALUPERIE (Quai)
De « Galupe » embarcation fluviale à fond
plat
Le quai
Galuperie tire son nom des galupes qui étaient régulièrement amarrées à cet
endroit.
La galupe
était une embarcation fluviale à fond plat longue d’une quinzaine de mètres et
partiellement pontée, se maniant à l’aviron, le halage ou parfois avec une
voile.
Naissance en
1711 de Léon du Tillot marquis de Felino
Ancien nom : Quai de l’Arsenal.
Quai Galuperie (à droite)
Quai Galuperie (à droite)
Nous connaissons tous plus ou moins les noms des rues de
notre chère cité.
Mais de là à connaitre leur origine c’est une autre
histoire…
C’est un travail de recherche que j’envisageais de faire
depuis des lustres, sans vraiment trouver le temps de m’y atteler.
Et c’est là que Claude Jammaerts ancien trésorier de l’Amicale du Petit-Bayonne et fervent amateur des « Bayonnades » m’a contacté.
Lors de notre rencontre autour d’un café, il m’a confié
avoir travaillé sur l’origine du nom des rues du Petit Bayonne, et exprimé un
souhait que nous avons en commun, celui partager avec le plus grand nombre le
fruit de ses recherches.
Voici donc une nouvelle rubrique qui vous dévoilera
régulièrement l’origine des noms de rues et places de Bayonne.
Si vous aussi avez des informations se rapportant à ce
sujet, n’hésitez pas à me les envoyer ! Je vous en remercie par avance.
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Pour
celles et ceux qui n’ont pas connu cette époque, je vais tenter de vous narrer
le déroulement d’un samedi d’été aux Halles de Bayonne dans les années 70.
Lorsque
les clients des Halles venaient faire leurs achats à 8h, 10h ou même midi pour
certains, ils étaient loin de prendre la mesure de l’intense activité qui avait
précédé leur visite, jugez plutôt…
23h30 (vendredi soir)
Le
quartier est paisible, il fait chaud et même lourd, seuls quelques bars du
quartier sont encore ouverts, et servent les derniers clients de la journée.
Non
loin de là, les chauffeurs de poids-lourds arrivant d’Agen, de Bordeaux ou de
Perpignan viennent garer leurs camions devant les établissements des grossistes
qui les emploient.
Certains
d’entre eux rentrent directement chez eux, d’autres se métamorphosent en «
derniers » clients des bars en question.
Minuit
Les
moteurs des camions plein à craquer de fruits et légumes sont encore chauds,
Pierre Romatet, Yves Metge et leurs équipes de ripeurs viennent d’arriver.
Il
s’agit du coup d’envoi d’une longue et rude journée, qui va mettre en scène des
centaines de personnes.
Les
rideaux de fer se lèvent, les portes des dépôts de la rue des Tonneliers sont
grandes ouvertes, idem pour les grandes chambres froides, le quai s’anime.
Certains
prennent leur diable, car chacun avait « le sien », et sortent des piles de
palettes en bois qui les dépassent largement en taille, d’autres ouvrent
précautionneusement les portes arrières et latérales des camions, pour éviter
toute chute intempestive de marchandise qui aurait pu bouger pendant le
transport.
Les
équipes sont déjà formées, les rouages de la mécanique sont parfaitement
huilés, chacun connaît son rôle, sauf peut-être certains saisonniers loin de se
douter que l’on pouvait charger un camion à ce point, ou qu’un porteur pouvait
contenir plus de 6000 plateaux de pêches par exemple, et surtout… surtout que
l’on déchargeait tout à la main…
Pour
ouvrir une parenthèse sur ces « invités » ponctuels, quelques-uns après avoir
bénéficié d’une première nuit relativement sportive, ne trouvaient plus le goût
de se présenter le lendemain, il arrivait même parfois que certains s’éclipsent
en catimini sans même que l’on s’en rende compte.
Un ou
deux ripeurs dans le camion, deux autres en bas qui constituaient des piles
parfaites sur les petites palettes en bois, deux autres qui, munis de leurs
diables alignaient les piles sous les arceaux.
Pendant
ce temps, un ou deux autres ripeurs vidaient les chambres froides, pour
disposer également les piles de marchandise sous les arceaux.
Les premiers détaillants des Halles entrent en scène, après avoir garé leurs fourgons devant l’entrée principale des Halles dans un ordre bien précis, ordre correspondant à l’emplacement de leur étal à l’intérieur.
Entre
les grossistes et les détaillants, s’ouvrent alors d’âpres négociations, les
échanges dignes de Pagnol fusent, les uns s’efforçant de vendre au plus, les
autres d’acheter au moins.
Certains
grossistes l’air accablé ayant presque la larme à l’œil, s’efforçaient de
justifier qu’ils étaient déjà au prix le plus bas, voire qu’ils perdaient déjà
de l’argent…
D’autres
apparemment lassés par les arguments imparables de leurs clients lâchaient
prise, moment choisi par ces derniers pour tenter une ultime estocade, ce qui
fonctionnait… parfois.
Il y avait également ceux qui préféraient l’humour, arme que certains utilisaient fort bien d’ailleurs, et qui pouvait faire merveille lors de ces phases de négociation, l’un d’entre eux était passé maître en la matière, j’ai nommé Ernest Burnier (alias Nénesse), un homme que j’ai bien connu et beaucoup apprécié, comme tout le monde d’ailleurs, il faut bien le dire.
Quelle
que soit la stratégie de chacun, croyez bien que ces moments valaient le détour
!
4
heures
Le placier des Halles d’une ponctualité sans faille, ouvre à l’heure précise, ni avant… ni après…
Chacun
étant déjà au volant de son véhicule depuis une dizaine de minutes, car je peux
vous garantir qu’il eut été très maladroit, pour ne pas dire suicidaire
d’arriver en retard, et ainsi de bloquer la file de fourgons des commerçants
qui s’allongeait jusqu’après le pont Marengo.
Les commerçants du 1er étage, bouchers, charcutiers, poissonniers notamment avaient leurs véhicules de part et d’autre du bâtiment, certains poissonniers étaient livrés par les énormes camions du « Fret Luzien » par exemple, ces derniers utilisant les escaliers latéraux face à la Nive.
Côté cafés, tous sont ouverts à cette heure, certains ont même commencé à chauffer leurs poêles, pour préparer notamment leurs premières omelettes aux piments de la journée.
4h30
Les
détaillants de la région arrivent, se garent place St André puis se dirigent en
hâte vers les dépôts des grossistes des quais pour passer leurs commandes.
S’en
suit alors une véritable cavalcade de ripeurs qui, armés de leur diable
parcourent fébrilement le carreau des Halles et même jusqu’à St André, pour
livrer le plus rapidement possible leur ribambelle de clients.
Il va
de soi que tout le monde est « pressé », comme quoi, il ne s’agit pas d’une
notion propre à notre époque.
Une
fois vides, les camions souvent couplés à une remorque redémarrent, puis
s’éloignent lentement en tentant de se frayer un chemin dans l’apparente cohue.
C’est
alors qu’entrent en scène les maraîchers qui, à leur tour, vident leurs fourgons
et se déploient devant les Halles et le pont Pannecau (parfois Marengo).
5
heures
Les Halles sont devenues un îlot de vie intense au cœur de la ville « endormie ».
Les commerçants du rez de chaussée ont fini de monter leurs étals, ceux du premier étage ont garni les leurs, tout le monde est prêt désormais pour accueillir les premiers clients.
Le petit poste de police des halles est ouvert également et le brigadier-chef Poublanc est à son poste.
Tout le monde ayant été servi, les ripeurs vont prendre leur café, et souvent même déguster un bon sandwich à l’omelette.
Une fois cette courte pause effectuée, il va leur falloir préparer et charger les grosses commandes des magasins comme Printafix, Carrefour (l’ancien) puis aller les livrer au plus vite.
Une
fois cette tâche achevée, il leur restera à dégager les arceaux en entreposant
toute la marchandise dans les chambres froides de la rue des Tonneliers, ou de
Mousserolles notamment.
Yvonne LACAZE 1975
9
heures
Certains ripeurs finissent leur samedi, d’autres vont rester jusqu’à 10h ou même midi, il est même arrivé que la journée se prolonge pour aller vider un wagon de pommes de terre à la gare, cela m’est arrivé avec « Zita« , mais ça c’est une autre histoire…
10
heures
Les Halles sont « noires » de monde, les clients de pressent devant les étals, le bruit métallique des vieilles balances manuelles avec les poids de tout grammage, servant à peser les fruits et les légumes retentit de partout.
Les commerçants s’efforcent de servir au plus vite, tout en disant un mot gentil, et en appelant les fidèles clients par leurs noms de famille voire leur prénom.
13
heures
Les
commerçants des Halles finissent de servir ceux qu’ils appelaient les
retardataires, ils doivent désormais récupérer leurs fourgons, se remettre dans
la file parfaitement ordonnée, entrer à nouveau dans les Halles, démonter leurs
étals et ranger toute leur marchandise et le matériel.
C’est alors que le service de nettoyage intervient, encore appelé alors « Le bouvier ».
13h30
C’est
donc après plus de 13 heures d’intense activité, que les Halles de Bayonne
retrouvent une quiétude temporaire bien méritée…
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