1905 Une légende à Bayonne !

Je vais vous parler aujourd’hui d’un fait peu commun, et peu connu de nos contemporains, qui s’est déroulé à Bayonne il y a un peu plus d’un siècle.

Lorsque ma grand-mère m’en avait parlé j’étais encore enfant, et ce qu’elle m’avait raconté ce jour-là m’avait fasciné…

Visionnez la vidéo ou lisez le texte plus bas.

En ce matin ensoleillé du jeudi 5 octobre 1905, il règne une certaine effervescence dans la ville, et pour cause, cet après-midi Bayonne s’apprête à accueillir un évènement pour le moins exceptionnel !

À cette époque, les médias tels qu’on les connait aujourd’hui n’existent pas, de fait il y a encore quelques mois, seuls quelques bayonnais ont déjà entendu parler de l’hôte de marque qui va se produire aujourd’hui aux Allées Paulmy.

Mais depuis quelques jours, la presse a relayé l’information via un important battage publicitaire, c’est donc une foule de plus de 20.000 personnes qui se presse à St Léon en ce début d’après-midi pour assister au spectacle créé par cette célébrité !

Ce visiteur est né le 26 février 1846, il vient de loin, de très loin, il fût tour à tour chasseur de bisons, guerrier indien, éclaireur de l’armée et finit sa carrière comme forain !

Buffalo Bill !

Vous l’avez sans doute deviné, il s’agit du légendaire William Cody, plus connu sous le nom de « Buffalo Bill » !

Eh oui ! Buffalo Bill est bien venu aux Allées Paulmy à Bayonne avec toute la troupe de son fameux Wild West Show, il y a plus de 115 ans !

Affiche du Wild West Show de Buffalo Bill
Affiche du Wild West Show de Buffalo Bill

Le « Wild West Show »

Le Wild West Show présente aux spectateurs émerveillés une parade d’indiens en grande tenue chevauchant leurs magnifiques Mustangs, des exhibitions de tir à l’arc, au fusil, des lances qui ne ratent jamais leur cible sont jetées en plein galop par de fiers guerriers qui ne ratent jamais leur cible.

Une simulation de bataille contre les « Tuniques bleues » éblouit les spectateurs de tous âges, un village indien est reconstitué avec de multiples tipis en provenance directe des grandes plaines de l’Ouest.  

Guerriers Indiens en grande tenue
Guerriers Indiens en grande tenue

Bref, un véritable spectacle hollywoodien et tout ça aux Allées Paulmy… en 1905 !

Deux représentations sont prévues une l’après-midi une autre le soir, à l’issue de laquelle tout est démonté en quelques heures à peine et transporté jusqu’à la gare ou attend un train à destination de Pau pour le spectacle de demain.

165 anciens francs

Les spectateurs ont été ébahis par ce qu’ils ont vus, et ce n’est pas le tarif qui les a découragés 165 anciens francs (0.25€ env.) pour les adultes et quasiment demi-tarif pour les enfants.

Le Wild West Show de Buffalo Bill, fut fondé en 1883 et mit fin à ses représentations en 1913, quelques années après être passé par Bayonne.

Buffalo Bill défenseur des… bisons !

Pour l’anecdote, Buffalo Bill le bien nommé qui fût comme on le sait le plus grand chasseur de bisons de l’Histoire, devint plus tard un ardent défenseur de la préservation des bisons !

William Cody, plus connu sous le nom de « Buffalo Bill »
William Cody, plus connu sous le nom de « Buffalo Bill »

Quand on pense que nos aïeuls, furent des contemporains de Buffalo Bill, on prend vite conscience que l’espace temporel est finalement très réduit !

Voilà, ce sera tout pour aujourd’hui, je vous souhaite à toutes et tous une belle journée, et à très bientôt sur les Bayonnades !

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(Haut de la colonne de droite)

Les Fêtes c’était mieux avant ?

Pour être né et avoir passé mon enfance et mon adolescence rue Bourgneuf, je voudrais vous faire part de mon ressenti quant aux différences notables (à mes yeux) entre les Fêtes des années 60 jusqu’à début 80 et celles de nos jours.

Notez qu’il ne s’agit pas d’une critique gratuite puisque, vous allez le constater, il y a eu de bonnes choses à toutes les époques, même aujourd’hui naturellement.

Bien entendu il ne s’agit que d’un avis personnel, que je voudrais néanmoins  partager avec vous…

Le Nombre de Bandas (Ambiance)

Bandas = « Cliques » en ancien bayonnais 😉

Prenons l’exemple de 1961 ou ce n’était pas moins de de 32 bandas pour plus de 600 musiciens, danseurs et danseuses qui animaient les rues durant les Fêtes. Imaginez un peu l’ambiance !

Aujourd’hui l’on ne peut que constater que la majeure partie de ces Bandas a été remplacée progressivement par des « groupes musicaux » d’une part, mais aussi et surtout par les sonos tonitruantes des bars et autres peñas (ces dernières étant beaucoup plus récentes).

Selon moi – et je sais bien que je ne suis pas le seul – cette « évolution » donne une tout autre physionomie à la Fête, en effet le rythme omniprésent des grosses caisses quel que soit l’endroit où l’on se trouve dans Bayonne, créait une ambiance incomparable, comme quoi rien ne remplacera la musique vivante.

Banda dans les années 60
Banda dans les années 60

La Sécurité

De ce point de vue et tenant compte de l’évolution du nombre de Festayres, il faut tout de même reconnaître qu’il y a un mieux, même si certains pensent le contraire.

Dans les années 70 et début 80, il est arrivé à plusieurs reprises que certains perdent la vie lors des Fêtes, et pas seulement par accident…

Pour exemple lors de l’édition 1978, il est presque 2 heures du matin lorsque Alain F. ripeur chez un grossiste du Quai Galuperie s’en prend à Jean-Claude E. pour un simple vol de melon, il le poursuivra tout le long du quai avant que ce dernier ne s’effondre au pied du pont Marengo, lardé de coups de couteau, il n’y survivra pas.

Je les connaissais tous les deux (Relations des Halles)

Le lendemain, c’est Antonio G. qui tuera par arme à feu un Festayre sur le Quai des Corsaires

Et croyez bien que ce ne sont pas des cas isolés, de fait on peut considérer que de ce point de vue, les temps ont évolué favorablement. 

Sécurité quasi inexistante autrefois
Sécurité quasi inexistante autrefois

La Propreté

Oui, des gros efforts ont été faits afin d’améliorer la salubrité de notre chère ville durant la période de liesse.

Il existait autrefois une pratique peu avouable qui a perduré jusqu’à la disparition progressive des grossistes sur les quais, voir ici l’article dédié.

Il y a très peu de temps encore, les gobelets en plastique jonchaient les rues odorantes, les verres consignés n’existaient pas, et, tous les bars fermaient leurs toilettes, alors comment faire ?

Le résultat tout le monde s’en souvient encore, surtout les résidents (là je parle en qualité d’ancien de la Rue Bourgneuf).

De nos jours, malgré le consensus écologique qui semble émerger, force est de constater que l’on assiste encore à ça en 2019… (Cf. photo ci-dessous). Tout le monde parle de « respect » et « d’écologie » mais les actes trahissent ces bons mots…

Source Sud-Ouest https://www.sudouest.fr/2019/08/01/videos-fetes-de-bayonne-un-blogueur-du-pays-basque-denonce-les-festayres-pollueurs-6403618-4018.php
Source Sud-Ouest

Lien vers article Sud-Ouest : https://www.sudouest.fr/2019/08/01/videos-fetes-de-bayonne-un-blogueur-du-pays-basque-denonce-les-festayres-pollueurs-6403618-4018.php

Les Prix pratiqués

Il s’agit là d’une différence majeure entre les Fêtes d’antan et celles de nos jours.

Si l’on fait le calcul entre les prix pratiqués autrefois par rapport à ce que l’on gagnait à l’époque, on se rend compte qu’une énorme « machine à business » s’est mise en place depuis les années 90, c’est-à-dire au fur et à mesure de l’augmentation de l’affluence des Festayres d’ici et surtout d’ailleurs.

Certains (pas tous heureusement) aujourd’hui pratiquent des prix excessifs pour ne pas dire indécents, au regard de la qualité des produits qu’ils proposent.

Pour se faire comprendre, il est parfois nécessaire de forcer le trait...
Pour se faire comprendre, il est parfois nécessaire de forcer le trait…

L’Incontournable des Fêtes

J’ai eu la chance de connaitre ce temps béni ou les sandwichs des Fêtes avaient la même taille que ceux du reste de l’année à savoir « une demi baguette ».

Cette époque est visiblement révolue, tout aussi révolue que l’omniprésence de notre incontournable sandwich à l’omelette aux piments.

Je trouve très triste de constater qu’aujourd’hui il est beaucoup plus facile de trouver des sandwichs exotiques comme le « Kebab ».

Pour preuve, avec des amis nous avons dû faire quasiment le tour de Bayonne pour trouver un établissement proposant ce délice local !

J’adresse donc un appel aux professionnels, espérons qu’il soit entendu 😉

Un délice traditionnel presque introuvable aux Fêtes !
Un délice traditionnel presque introuvable aux Fêtes !

Les Tenues à travers les temps

Si la tendance était au bleu et blanc, puis au vert et blanc en 1932 et lors des premières éditions, la tendance a ensuite évolué.

Dans les années 60 les tenues étaient assez disparates, même si en 1969, Luis Mariano jette les clefs, vêtu de blanc et rouge, comme à Pampelune, ce n’est que quelques décennies plus tard que cette tenue sera adoptée, et qui l’est encore aujourd’hui.

C’est dans les années 70 que la mode des bleus de travail et t-shirt à rayures fait son apparition, pour compléter ce « kit Festayre », il ne faut surtout pas oublier les sandales de préférences portées en « chocou », et… le Chahakoa. 

Fêtes 1971 rue Poissonnerie
Fêtes 1971 rue Poissonnerie

 

Appellation d’Origine Contrôlée

Mon « coup de bec » concerne une fâcheuse habitude qui a tendance à se répandre, j’ai nommé « La Féria de Bayonne », ce terme utilisé par les vacanciers qui ne font que répéter le terme propagé par certains acteurs de la grande distribution et autres commentateurs de tout poil, démontrant ainsi leur parfaite méconnaissance de Bayonne.

À ce sujet, je vous invite à lire un précédent post

Les Animations

Les courses de ripeurs avec leurs piles de cageots, les courses de garçons de café, les courses nautiques sur la Nive et sur l’Adour, les courses d’ânes, les rassemblements de motos etc. ont désormais disparu des Fêtes, d’autres animations sont arrivées

Course des ripeurs (Fêtes du Petit-Bayonne)
Course des ripeurs (Fêtes du Petit-Bayonne)

L’Affluence

Si les chiffres indiquent une certaine stagnation du nombre de Festayres depuis l’instauration d’un « droit d’entrée », il faut bien reconnaitre qu’en raison d’une certaine médiatisation (parfois très discutable, voire hostile), la fréquentation a explosé au fil des années.

À tel point qu’il n’est pas rare de voir circuler l’évaluation d’un million de Festayres (chiffres cumulés sur les 5 jours).

Il est vrai qu’il y avait beaucoup moins de monde lors des Fêtes d’antan, jugez plutôt…

Rien que dans les années 60, sur le Pont Mayou par exemple, les anciens avaient encore la possibilité de venir avec leur chaise pour assister confortablement aux festivités.

Les familles apportaient même des escabeaux pour y installer les plus petits…

Votre serviteur en famille (sur l’escabeau) lors des Fêtes 1964
Votre serviteur en famille (en haut de l’escabeau) sur le Pont Mayou lors des Fêtes 1964

Les Comportements

Dans les années 70 et début 80, un certain nombre de soi-disant «Festayres » pensant sans doute faire preuve « d’humour », trainaient derrière eux attachés à une ficelle un canard (vivant) certains n’hésitant pas à faire ingurgiter tout type d’alcool au pauvre animal…

C’est dire le niveau intellectuel de ces tristes sires que l’on n’hésitait pas, mes amis et moi, à qualifier de « C.nnards à canards ».

Fort heureusement cette pratique de débile profond s’est tarie avec le temps, du moins je l’espère !

Ancienne pratique de débiles profonds
Victime d’une ancienne pratique de débiles profonds

Aujourd’hui lors des Fêtes, je déplore le comportement de certains (là encore une minorité) cafetiers et restaurateurs qui « oublient » carrément la valeur de leur clientèle aussi locale que fidèle à l’année, et qui ne devient alors à leurs yeux qu’un docile distributeur de billets ne méritant aucun égard.

Dans les années 70, j’en ai connu un ou deux qui avaient adopté ce type de comportement, dès la fin des Fêtes ils y ont laissé des plumes… l’un d’eux a même dû vendre son bar quelques mois après.

Il faut dire qu’à l’époque nous étions bien plus regardant sur ce point, car très attachés à une certaine notion de fidélité mutuelle. Ceux qui jouaient contre perdaient à tous les coups !

Eh oui… pour ceux-là la notion de respect du client fidèle se perd, de fait ce dernier perd aussi peu à peu la notion de fidélité, rien d’anormal.

En revanche, je tiens à remercier la majorité de professionnels qui, je le sais, se donnent beaucoup de mal pour que la fête soit belle !

Sur les Fêtes payantes

Oui, je l’ai gardé pour la fin, même si je suis persuadé que la municipalité a pesé le pour et le contre avant de prendre une telle décision, j’avoue que résidant aujourd’hui à Anglet, j’ai un peu de mal à « passer à la caisse » pour avoir le droit d’entrer dans « ma » ville, ce n’est pas du tout une question financière, juste par principe.

J’espère juste que ces fonds sont et seront judicieusement utilisés.

J’imagine par ailleurs, un futur ou les plus jeunes auront du mal à croire que les Fêtes de Bayonne furent un jour gratuites…

Bracelet Fêtes de Bayonne
Bracelet Fêtes de Bayonne

En synthèse

Quelle que soit l’époque les Fêtes nous ont fait connaître de bien belles choses, des moments inoubliables, une ferveur intense et plein d’histoires et d’anecdotes à se raconter. D’autres pratiques moins glorieuses ont aussi existé, chacun aura sa vision des choses, ce qui est sûr en revanche, c’est que la fierté d’être Bayonnais est et sera toujours là !

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L’affiche des Fêtes à travers les âges

Nous vivons actuellement la 82ème édition des Fêtes qui auraient dû être la 87ème (Article précédent) mais les évènements en ont décidé ainsi.

À cette occasion, il m’a semblé judicieux de faire découvrir à celles et ceux qui ne connaissent pas, les différentes affiches des Fêtes à travers les âges.

Il en manque quelques-unes, mais il y a la première celle du 13 au 17 juillet 1932, jusqu’à celle de 1989.

Avec en petit bonus l’affiche des Fêtes du Petit Bayonne 2000.

Parfois des doublons

Comme vous allez le constater jusqu’aux années 80, il était fréquent qu’une même affiche soit utilisée pour deux années consécutives.

Dans ce cas, les couleurs étaient généralement différentes.

Mais il est aussi arrivé comme en 1958 et 1959 par exemple, que l’affiche soit strictement identique.

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Halles de Bayonne les précurseurs des concept-stores et des food trucks ?

Nous n’avons rien inventé !

L’on nous parle aujourd’hui de la tendance du « Mono produit », de « Concept stores », de ‘Food-trucks » comme s’il s’agissait de nouveautés absolues.

Disons plutôt que ce qui est nouveau, c’est la gestion et l’organisation de ces concept stores et/ou réseaux…

En effet, je me souviens très bien qu’aux Halles de Bayonne fin des années 60 et durant les années 70 existaient déjà des étals dits aujourd’hui « mono produit », « Concept store » ou encore ‘Food-truck » .

Les Cœurs de Georgette

Le premier exemple qui me vient à l’esprit concerne un « concept » inventé par une dénommée Georgette Forges, grand-mère d’un camarade de classe avec qui je suis d’ailleurs toujours (et pas assez) en contact.

Georgette Forges donc, qui disposait d’un étal relativement réduit au rez-de chaussée des Halles, avait créé le concept des « cœurs d’artichauts prêts à l’emploi », ainsi entre deux clients, elle passait son temps à découper des artichauts pour en extraire le cœur, ceci à l’aide d’un petit couteau qu’elle maniait avec autant de délicatesse que de dextérité.

Georgette s’était constituée une belle clientèle d’habitués, et son petit commerce a perduré durant de nombreuses années.

Les "Cœurs" de Georgette
Les « Cœurs » de Georgette

Les rois de la betterave

Dans le même registre Jeanne et Louis Servon (mes grands oncle et tante) s’étaient spécialisés après-guerre, dans la vente de betteraves précuites et prêtes à l’emploi, ils les commercialisaient sur un étal qui semblerait aujourd’hui totalement démesuré pour des betteraves.

Ils maitrisaient alors quasiment toute la chaine de production, en effet ils avaient équipé une partie de leur maison de Beyris (Malouja) en laboratoire de cuisson et préparation des betteraves qui leurs étaient livrées en gros.

Ils ont eux aussi exercé cette activité durant de très nombreuses années.

Jeanne et Louis Servon
Jeanne et Louis Servon

Un délice hivernal !

Un autre exemple qui me vient à l’esprit est Mme Lopez, qui était me semble-t-il d’origine espagnole, et qui vendait des marrons grillés sur le pont Marengo, elle officiait tout l’hiver dans une mini locomotive verte, comme quoi, même les « Food-trucks » d’aujourd’hui existaient déjà aux Halles de Bayonne il y a plus de 40 ans !

Marrons grillés sur le Pont Marengo
Marrons grillés sur le Pont Marengo

A vos couteaux Messieurs dames

Devant l’entrée des Halles se trouvait un rémouleur qui, comme sa fonction l’indique, proposait ses services pour affuter les ustensiles tranchants et coupants des ménagères locales.

Il disposait pour cela d’une machine à pédale, que gamin j’ai toujours observé avec une certaine curiosité.

Lorsqu’une cliente faisait appel à ses services, il appuyait fortement du pied sur la pédale qui actionnait un tour sur lequel il faisait aller et venir couteaux et ciseaux.

En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, l’opération était bouclée.

Le bruit strident et les étincelles qui en résultaient me faisaient généralement quitter les lieux à la hâte…

Rémouleur

Son talent contribuait à l’ambiance des Halles

La petite place devant l’entrée principale du rez de chaussée des Halles baignait dans une ambiance de guinguette, ceci grâce à cet accordéoniste non voyant, qui se plaçait sur une chaise sous l’arceau juste devant la boulangerie Mauriac. Son fils le guidait tous les matins pour venir l’y installer, et venait le chercher en fin de marché.

En conclusion…

Quoi qu’il en soit, Georgette Forges, Jeanne et Louis Servon, Mme Lopez, le rémouleur et l’accordéoniste, ont tous contribué durant des décennies à la véritable Âme des Halles de notre chère cité, merci à eux !

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Origine de 7 sites Bayonnais

Vous voulez en savoir un peu plus sur l’histoire des sites « Bastion Royal », «Arsenal», «Paul Bert », « Château Neuf », « Réduit », « Mousserolles », ou même de « l’Église Saint André » ?

Vous trouverez ici un descriptif de leur origine…

L’ARSENAL (Place de)

Lieu de construction, d’entretien et d’armement des navires de guerre.

Anciens noms : Dépendance des Cordeliers – Sainte Claire – Retranchement Sainte Claire – Rue de Menous

La Place de l’Arsenal autrefois.

BASTION ROYAL

Fier défenseur du quartier du Petit-Bayonne et de la rivière Nive depuis le 17ème siècle.

Le riche vocabulaire de l’architecture militaire se décline à l’infini pour caractériser la place forte qui a fait de Bayonne, tout au long de son histoire, un site stratégique de défense du territoire.

De l’autre côté de la Nive, la Redoute Royale protégeait la caserne du Génie, aujourd’hui disparue.

Le Bastion Royal

PAUL BERT (place)

1833/1886 – Médecin – Homme politique – Ministre instruction publique.

Paul Bert, né le 19 octobre 1833 à Auxerre et mort le 11 novembre 1886 à Hanoï, est un médecin, physiologiste et homme politique français.

Élève de Claude Bernard, suppléant de Pierre Flourens au Muséum National d’Histoire Naturelle, il étudie la physiologie de la respiration (en altitude et en plongée) et s’intéresse à la greffe et à l’anesthésie.

Élu député radical à partir de 1872, il est ministre de l’Instruction publique et des Cultes de 1881 à 1882.

Anticlérical, il est l’un des fondateurs de l’« École gratuite, laïque et obligatoire » loi du 09/08/1879 imposant la création d’au moins une École normale de garçons mais aussi de filles par département, pour la formation des « hussards noirs ».

Il s’attacha spécialement à la scolarisation des enfants et des jeunes filles, et rédigea plusieurs ouvrages d’enseignement scientifique d’une grande valeur pédagogique.

Paul Bert

Ministre des Cultes, il se consacra à la lutte contre le cléricalisme.

Il a été membre de plusieurs sociétés de libres penseurs dont la plupart se sont créées au début des années 1880. Il publia en 1880 l’ouvrage « La morale des Jésuites » puis en 1881 un manuel d’instruction civique de coloration nettement anticléricale, qui fut mis à l’Index par l’Église catholique.

Paul Bert fut membre fondateur et vice-président jusqu’à sa mort de l’Union de propagande démocratique anticléricale.

En janvier 1886, il est nommé résident supérieur de l’Annam-Tonkin, en Indochine, où il meurt quelques mois plus tard des suites du choléra.

Anciens noms : Place du collège – Place de la Ramade

La Place Paul Bert lors des fêtes

CHÂTEAU NEUF

15ème Siècle

Sur les hauteurs de Mocoron, cet ensemble fortifié porte aujourd’hui la marque du Maréchal de Vauban, qui l’adapte aux progrès militaires du 17ème siècle et en fait le logement de la garnison chargée de défendre la route de l’Est (Urcuit, Urt, Guiche etc.).

Son origine est cependant beaucoup plus ancienne et remonte au 15ème siècle et à la prise de la ville par les Français.

Ce « Château-Neuf » (par opposition au « Château-Vieux » des vicomtes du Labourd situé un peu plus loin) est commencé sous Charles VII. Son successeur Charles VIII en fait une puissante forteresse dotée de tours défensives et de courtines percées d’embrasures.

L’édifice est aujourd’hui occupé par l’IUT de Bayonne. Sur les hauteurs de Mocoron.

Anciens noms : Château Mocoron

Le Château Neuf autrefois

ÉGLISE SAINT ANDRÉ

Construction de 1856 à 1869     

Construite à l’emplacement d’une église médiévale grâce à un legs d’un paroissien, Mr Lormand, ce vaste édifice néo-gothique est l’œuvre des architectes Hippolyte Guichenné et Hippolyte Durand.

Son édification commence en 1856 et se termine en 1869.

Sa façade quelque peu massive s’inspire librement de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

L’intérieur, très lumineux, est éclairé par trois rosaces inspirées du gothique rayonnant et par de grandes baies ogivales.

Ne pas manquer de contempler l’orgue impérial « Wenner & Götty » datant de 1862 (35 jeux), classé monument historique depuis 2002.

L’Église Saint André

RÉDUIT (Place du)

Réduit dessiné par Vauban en 1680      

Le réduit est dessiné par Vauban en 1680 et construit à la fin du 17ème siècle (tout comme la citadelle de Bayonne), à la demande de Louis XIV qui désirait fortifier la ville de Bayonne.

La Porte de France, de style classique, fut achevée vers 1760.

Un premier niveau offre des colonnes antiques à pilastres, au second niveau, une niche abrita la statue de Louis XV jusqu’en 1789.

Le président de la République Armand Fallières approuva la loi de déclassement de la place forte en juin 1907.

La municipalité de Léo Pouzac se félicita de la destruction du Réduit car la circulation bayonnaise se trouverait ainsi considérablement améliorée.

La Porte de France fut démontée en 1907, les pierres de l’édifice servirent à surélever l’esplanade sur laquelle fut érigée la statue du cardinal Lavigerie en juillet 1909.

La Porte de France a été retrouvée enterrée sur place et remontée à la Poterne

Le 12 février 1937, l’échauguette s’effondre dans les flots de l’Adour.

La Place du Réduit

MOUSSEROLLES (Porte)

Redoute Est de l’Adour.             

La porte de Mousserolles de la redoute Est de l’Adour est conservée pratiquement en l’état, avec une casemate aux poudres et un corps de garde.

Elle conserve une partie du mécanisme d’ l’ancien pont-levis.

Elle garde le souvenir de la reine douairière d’Espagne Marie-Anne de Neubourg, réfugiée à Bayonne depuis 1706, qui y fait ses adieux solennels au Conseil de ville en 1738 après avoir été autorisée à rentrer dans son pays d’origine.

Aux alentours, dans les anciennes douves, une promenade arborée et des aires de jeux pour les enfants ont été aménagées

Pavillon X siège de l’amicale du Petit Bayonne, pavillon Y Léo Lagrange et les 2 casemates de la Baïona Banda et de l’A.S.B.

La Porte Mousserolles

Nous connaissons tous plus ou moins les noms des rues de notre chère cité.

Mais de là à connaitre leur origine c’est une autre histoire…

C’est un travail de recherche que j’envisageais de faire depuis des lustres, sans vraiment trouver le temps de m’y atteler.

Et c’est là que Claude Jammaerts ancien trésorier de l’Amicale du Petit-Bayonne et fervent amateur des « Bayonnades » m’a contacté.

Lors de notre rencontre autour d’un café, il m’a confié avoir travaillé sur l’origine du nom des rues du Petit Bayonne, et exprimé un souhait que nous avons en commun, celui partager avec le plus grand nombre le fruit de ses recherches.

Voici donc une nouvelle rubrique qui vous dévoilera régulièrement l’origine des noms de rues et places de Bayonne.

Si vous aussi avez des informations se rapportant à ce sujet, n’hésitez pas à me les envoyer ! Je vous en remercie par avance.

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