Marie Hippolyte on l’appelait « Mayi »

Mayi a durant des décennies, fait partie des quelques personnages incontournables des anciennes Halles de Bayonne dans un premier temps, puis durant l’époque du « Marché parking ».

Selon la situation, elle pouvait se montrer aussi douce et aimable que sonore et coléreuse…

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Une vidéo exceptionnelle des Halles en 1971 !

Exceptionnelle car elle met en scène plusieurs « figures » des Halles de Bayonne des années 60/70.

Du pêcheur (meilleure gaule de Bayonne…), au chaland de passage, en passant par le prédécesseur du brigadier Poublanc, sans oublier « Mattin » l’un des maraîchers du Quai Roquebert, tous sont interviewés, pour ne pas dire piégés par Jean SAS, humoriste et animateur radio de l’époque.

Malgré la diction pour le moins hasardeuse de Jean SAS, personne ne se démonte, et tous répondent aux questions sans sourciller ni trémolo dans la voix.

J’aime tout particulièrement le « C’est peut-être exagéré, mais enfin… c’est vrai ! »

Hormis le fait qu’il s’agisse d’une des rares vidéos réalisées du temps du marché parking, les questions posées tout autant que les réponses devraient vous faire (au moins) sourire…

Régalez-vous !

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André

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Concept store, Food trucks, est-ce vraiment nouveau ?

L’on nous parle aujourd’hui de la tendance du « Mono produit » comme s’il s’agissait d’une nouveauté absolue.

Disons plutôt que ce qui est nouveau, c’est la gestion et l’organisation de ces concept stores et/ou réseaux…

En effet, je me souviens très bien qu’aux Halles de Bayonne fin d’années 60 et durant les années 70 existaient déjà des étals dits aujourd’hui « mono produit ».

Un premier exemple…

Le premier exemple qui me vient à l’esprit concerne un « concept » inventé par une dénommée Georgette Forges, grand-mère d’un camarade de classe « Gérard » que je salue au passage et avec qui je suis d’ailleurs toujours (et pas assez) en contact.

Georgette Forges donc, qui disposait d’un étal relativement réduit au rez-de chaussée des Halles, avait créé le concept des « cœurs d’artichauts prêts à l’emploi »

Ainsi entre deux clients, elle passait son temps à découper des artichauts pour en extraire le cœur, ceci à l’aide d’un petit couteau qu’elle maniait avec autant de délicatesse que de dextérité.

Georgette s’était constituée une belle clientèle d’habitués, et son petit commerce a perduré durant de nombreuses années.

Un autre exemple…

Dans le même registre Jeanne et Louis Servon (mes grands oncle et tante) s’étaient spécialisés après-guerre, dans la vente de betteraves précuites et prêtes à l’emploi, ils les commercialisaient sur un étal qui semblerait aujourd’hui totalement démesuré pour des betteraves.

Ils maîtrisaient alors quasiment toute la chaine de production, en effet ils avaient équipé une partie de leur maison de Beyris (Malouja) en laboratoire de cuisson et de préparation de betteraves qui leurs étaient livrées en gros.

Ils ont eux aussi exercé cette activité durant de très nombreuses années.

Francette GUINDA 1975
Francette GUINDA 1975

Un autre exemple qui me vient à l’esprit est Mme Lopez, qui était me semble-t-il d’origine espagnole, et qui vendait des marrons grillés sur le pont Marengo, elle officiait tout l’hiver dans une mini locomotive verte, comme quoi, même les « Food-trucks » d’aujourd’hui existaient déjà aux Halles de Bayonne il y a plus de 50 ans !

Et le rémouleur !

Devant l’entrée des Halles se trouvait un rémouleur qui, comme sa fonction l’indique, proposait ses services pour affûter les ustensiles tranchants et coupants des ménagères locales.

Il disposait pour cela d’une machine à pédale, que gamin j’ai toujours observé avec une certaine curiosité.

Lorsqu’une cliente faisait appel à ses services, il appuyait fortement du pied sur la pédale qui actionnait un tour sur lequel il faisait aller et venir couteaux et ciseaux.

En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, l’opération était bouclée.

Le bruit strident et les étincelles qui en résultaient me faisaient généralement quitter les lieux à la hâte…

Des airs de guinguette

La petite place devant l’entrée principale du rez de chaussée des Halles baignait dans une ambiance de guinguette, ceci grâce à « M. Bruno » accordéoniste non voyant , qui se plaçait sur une chaise sous l’arceau juste devant la boulangerie Mauriac.

Son fils le guidait tous les matins pour venir l’y installer, et venait le chercher en fin de marché.

Quoi qu’il en soit, Georgette Forges, Jeanne et Louis Servon, Mme Lopez, le rémouleur et M. Bruno l’accordéoniste, ont également contribué durant des décennies à la véritable Âme des Halles de notre ville, merci à eux !

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Nous l’appelions amicalement « Jeannot »

Il venait d’Algérie et avait installé son stand dans les anciennes Halles de Bayonne, y vendant tous types d’articles.

Arrivant très tôt le matin, pratiquement en même temps que les marchands de fruits et légumes du rez-de-chaussée, il n’en repartait qu’en fin d’après-midi, parfois aidé par ses deux fils, l’un d’entre eux prit d’ailleurs le relais en ouvrant plus tard un magasin rue des Basques…

Jeannot était assez solitaire, mais néanmoins très aimable et attachant.

Son stand était situé au RDC donc, du côté « Mauriac » (à l’inverse du côté de la droguerie Laplace), juste en bas de l’escalier qui menait au 1er étage des Halles ou arrivé en haut, l’on tombait directement sur l’étal d’« Inchaurraga » commercialisant selon moi, l’un des meilleurs gâteaux basques du pays, fabriqué à Bidart et que l’on trouve encore aujourd’hui au « Moulin de Bassilour ».

Courant des années 60, Jeannot avait lancé l’attraction des Halles, il avait en effet installé un Ouistiti sur un genre de perchoir, le petit singe y était relié par une fine chaîne.

Hormis Jeannot, personne ne se risquait à le toucher, et surtout pas les chalands aux cheveux blonds, car lorsque l’un d’entre eux passait devant lui, il devenait instantanément hystérique, tentait de leur sauter dessus tout en poussant des cris stridents audibles dans un rayon de 5 kms (enfin… là peut-être que j’exagère un peu).

Impossible donc de passer par là, sans s’arrêter un instant pour contempler l’adorable primate, qui scrutait chacun d’entre nous avec une attention soutenue mêlée de curiosité.

Jeannot qui vendait également des cacahuètes multiplia rapidement le chiffre d’affaires du poste arachides, tout en nourrissant son Ouistiti à bon compte, l’économie collaborative était née !

Quelques années plus tard, le petit singe n’a plus accompagné Jeannot, ce dernier paraissant attristé, par pudeur sans doute, nous n’avons jamais osé lui demander ce qu’il en était advenu, mais nous nous en doutions…

Les années passèrent, et tel un rituel immuable, c’est vers 12h30 que Jeannot préparait son steak sur son petit réchaud à gaz, les effluves parvenant jusqu’à nous, avaient pour effet de nous mettre en appétit.

Quelques années passèrent encore, et puis un jour c’est Jeannot qui ne revint plus…

J’ai parfois de tendres pensées pour cet homme, qui a fait partie de ces courageux personnages qui ont œuvré longtemps, voire toute leur vie sur le carreau des Halles de Bayonne.

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Les Halles de Bayonne autrefois…

Depuis la nuit des temps et jusqu’au début des années 80, le carreau des Halles de Bayonne était, dès minuit et jusqu’aux environs de 13h, une véritable fourmilière, une véritable ville dans la ville.

Les halles d’aujourd’hui n’affichent qu’une bien pâle activité, au regard de ce qu’elle fût…

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